L'accord est clair car les ondes consonnent. Chacune file au pas de sa longueur d'onde. Toutes se réunissent périodiquement, suivant le rapport de leur hauteur (1/2, 1/3, 1/4, 1/5, etc…). L'accord architecture l'écoulement sonore.

Composition selon la suite de Fibonacci : durée progressive des notes

Trace d'un écoulement DOMISOLDO
Écouter
Musique
De même que les accords verticaux déploient la vibration de leurs notes dans le temps, de même la composition sur la suite de Fibonacci déploie horizontalement la durée des notes. La durée de chaque élément est la somme des deux durées précédentes. On obtient une suite additive à partir du 1 : 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, etc… Le rapport d'une durée sur la précédente, par exemple 55 divisé par 34, est constant, c'est le nombre d'or. C'est comme le dit Vitruve, la commune mesure entre les parties et le tout. On obtient donc un continuum sonore. Ici, le nombre n'a pas qu'une valeur quantitative mais aussi symbolique. À la Renaissance, le nombre d'or s'appelait la divine proportion. C'est la proportion qui relie l'unique au continuum sans le rompre.
Les nombres sont antérieurs au monde. On pourrait dire que les nombres organisent le tohu-bohu, le vide et l'informe, là où rien n'est repérable, où tout est confondu. Ils ordonnent dans le temps les corps jusqu'à leur position d'équilibre, comme les astres. Le nombre n'a ni matière, ni forme, ni durée. Il est à la fois unique et infini. On lui donne une mesure pour calculer, de même que les marins se positionnent sur Sirius, étoile si lointaine qu'elle semble immobile, ce qui permet de faire le point.

Jean Chrétien FAVREAU

Accueil          Contacter


ARTS

         
       
   
   

 

 

 

 





Peinture

Vidéo

Photo

Sculpture